Historique de Beaumont-du-Gâtinais

Données générales sur l’évolution du bourg.

Les données historiques, actuellement disponibles concernant Beaumont-du-Gâtinais, restent floues quant aux origines du territoire; les dates énoncées restant approximatives. L’occupation des sols aurait débutée dès l’époque mérovingienne. La certitude des faits déroulés à Beaumont n’est réelle qu’à partir du XIème siècle, période à partir de laquelle existent des documents relatifs à la bourgade nommée “Beaumont-des-Bois” qui connut un essor croissant au fil des siècles. Plusieurs familles vont se succéder et contribuer à l’évolution de Beaumont.

Vers la moitié du XIIème siècle, la seigneurie était la famille de Beaumont, famille dont certains membres occupaient un rôle de hauts dignitaires à la couronne de France. Vers la fin du XVème siècle, la seigneurie appartient à la famille Chabannes, et, suite à une transaction entre Jean de Chabannes et les héritiers de Jacques-Coeur, la seigneurie revient à Germaine Cœur (petite fille de Jacques Cœur). Cette dernière épouse Louis de Harlay en 1493, descendant d’une noblesse de robe et chevalier du guet à Paris.

Achille 1er de Harlay, seigneur de Beaumont se distingue lors de la journée des barricades le 12 mai 1588 et Henri III l’honora de la charge de premier Président du Parlement de Paris. Henri IV érigea en 1599 la seigneurie de Beaumont en Comté et fit élevé la Halle. L’embellissement et l’agrandissement du château ont été effectués par Achille III. Sa petite fille épousa, le 7 décembre 1711, Christian de Montmorency-Luxembourg.

La seigneurie des Beaumont, puis des Chabannes, attribuée à Germaine Cœur, et transmise par alliance aux Harlay (1493) et aux Montmorency-Luxembourg (1711), érigée en comté en 1599, ce dernier devient duché-prairie en 1769. A la révolution, le duc émigra et le château fut détruit en grande partie. Les domaines déclarés bien nationaux ont été vendus.

Beaumont était à l’époque de la Révolution “une petite ville florissante, capitale d’un duché héréditaire”. Les arbres du parc furent abattus.

Le village devient un bourg agricole entouré de vignes sur les coteaux (Auxy, Gaubertin, Boësses) et où la culture du safran était prospère. Progressivement ces deux richesses ont été remplacées par la culture des céréales et des betteraves (sucrerie de Souppes-sur-Loing à proximité) dans la plaine allant jusqu’à Chateau-Landon.

Avec les transformations classiques de la vie rurale et l’industrialisation, la ville périclita et perdit de la population. Beaumont-du-Gâtinais devient une ville résidentielle et accueille des résidences secondaires.

La place de l’Église est décrite comme une place de belle allure, bordée sur trois côtés par des vieux monuments : l’Église, les Halles, la façade est des communs du château dont les murs plongent dans les douves alimentées par le Fusin. Ce dernier entourait les fortifications de la ville. La promenade du Mail, bordée par deux allées ombragées en équerre, suit le tracé des anciennes fortifications. Le portail de l’ancien château a été conservé. Le monument aux morts situé sur la place a été conçu dans le style de cette porte.

Beaumont-du-Gâtinais était après la révolution et pendant une dizaine d’années chef-lieu de canton, statut qui lui a attribué des fonctions et des bâtiments (gendarmerie, poste…). Des commerces de qualité étaient présents ainsi que des entreprises. Figure aussi dans la description, un hôtel, le Grand-Saint-Martin, où des bals étaient organisés; une salle de spectacle et de cinéma était à la disposition des habitants dans la rue du Pont.